Culture visuelle / Exposition / Illustration / Peinture — No comments
13
oct 09
© Norman Rockwell Museum
Que l’on aime ou pas Norman Rockwell, il n’est pas difficile de lui reconnaître un grand sens de l’observation et de la mise en scène. Chacune de ses illustrations pour la couverture du Saturday Evening Post représente une tranche de vie, une infime parcelle d’histoire américaine. Ce réalisme teinté d’humour est emblématique d’une vision de l’Amérique des années 30 à 60. Le traité en est peut-être un peu « kitsch », il n’en a pas moins influencé des générations d’illustrateurs et de photographes publicitaires. Je me suis toujours demandé comment il arrivait à un tel niveau de détail. Une exposition itinérante organisée par le Norman Rockwell Museum intitulée « Norman Rockwell : Behind The Camera » lève un coin du voile. En effet, on y découvre que toutes les illustrations de Rockwell postérieures aux années 30 sont construites à partir de photos très précises.
© Norman Rockwell Museum
© Norman Rockwell Museum
© Norman Rockwell Museum
Je ne sais pas si vous partagez ce sentiment, mais je suis content de savoir que tous ces personnages sympathiques (le barman indiscret, la petite fille noire, le gamin sur son tabouret de bar…) ont vraiment existé. D’un autre côté, les poses (photos) sont tellement artificielles que je trouve paradoxalement leurs transpositions illustrées presque plus réalistes (sous entendu : je sais que c’est un dessin, donc je me concentre sur l’histoire qu’il raconte et pas sur la véracité de la scène)…
Norman Rockwell: Behind the Camera
Vernissage Samedi 7 Novembre, 17:30 – 19:30 p.m.
Norman Rockwell Museum 9 Route 183 Stockbridge, MA. USA
Un livre portant le même titre signé par Ron Schick est édité en parallèle de l’exposition.
VIA
Culture visuelle / Graphisme — No comments
05
oct 09
Lorsque l’élection de la ville organisatrice des JO 2016 a fait la Une des principaux médias, j’ai remarqué le logo de Madrid 2016 que je trouvais assez joyeux et plutôt réussi (5 doigts à la place des 5 anneaux, 5 couleurs, jusque-là tout se tenait…). De tous les logos des villes candidates, c’était d’ailleurs mon préféré. Après délibération, c’est finalement Rio qui l’a emporté, malgré les commentaires assez peu fair-play de l’une des dirigeantes de l’équipe madrilène soulignant les faiblesses du projet brésilien. Coïncidence, ce logo de Madrid en forme de main n’est pas sans rappeler une affiche de ma (modeste) collection signée Günther Kieser pour un concert de musique brésilienne. Là, je m’y perds !
© Gunther Kieser
Le logo de Rio 2016 étant assez éloigné des codes de l’olympisme, si j’étais Jacques Rogge, je proposerais bien à l’équipe de Madrid de céder son logo à Rio en geste de réconciliation. Ce qui pourrait donner ceci…
Je profite de ce petit télescopage pour évoquer Günther Kieser, graphiste allemand né en 1930 dont le travail est assez peu connu en France. Ses affiches sont pourtant parmi les plus belles produites dans les années 60/70 (le MoMa de New York en possède d’ailleurs plusieurs). Ce sont principalement des affiches de concerts, de jazz ou de rock. Je trouve que son travail établit une sorte de passerelle entre l’affiche polonaise et le design des affiches et pochettes de disque américaines de Reid Miles, Saul Bass ou Milton Glaser. À quand une rétrospective Kieser à Paris ?
© Gunther kieser