Lorsque l’élection de la ville organisatrice des JO 2016 a fait la Une des principaux médias, j’ai remarqué le logo de Madrid 2016 que je trouvais assez joyeux et plutôt réussi (5 doigts à la place des 5 anneaux, 5 couleurs, jusque-là tout se tenait…). De tous les logos des villes candidates, c’était d’ailleurs mon préféré. Après délibération, c’est finalement Rio qui l’a emporté, malgré les commentaires assez peu fair-play de l’une des dirigeantes de l’équipe madrilène soulignant les faiblesses du projet brésilien. Coïncidence, ce logo de Madrid en forme de main n’est pas sans rappeler une affiche de ma (modeste) collection signée Günther Kieser pour un concert de musique brésilienne. Là, je m’y perds !
Le logo de Rio 2016 étant assez éloigné des codes de l’olympisme, si j’étais Jacques Rogge, je proposerais bien à l’équipe de Madrid de céder son logo à Rio en geste de réconciliation. Ce qui pourrait donner ceci…
Je profite de ce petit télescopage pour évoquer Günther Kieser, graphiste allemand né en 1930 dont le travail est assez peu connu en France. Ses affiches sont pourtant parmi les plus belles produites dans les années 60/70 (le MoMa de New York en possède d’ailleurs plusieurs). Ce sont principalement des affiches de concerts, de jazz ou de rock. Je trouve que son travail établit une sorte de passerelle entre l’affiche polonaise et le design des affiches et pochettes de disque américaines de Reid Miles, Saul Bass ou Milton Glaser. À quand une rétrospective Kieser à Paris ?