24
fév 10

Choisissez vos légendes, Stéphane Massa-Bidal écrit la sienne

© Stéphane Massa-Bidal

En tombant, il y a quelque temps sur les illustrations de Stéphane Massa-Bidal rassemblées sur sa page Flickr, j’ai tout de suite été séduit par son concept rétrofuturs et par la sélection minutieuse des images et des légendes disproportionnées qu’elles contiennent. S’il se décrit comme un autodidacte en graphisme/illustration l’influence de la sémiologie sur son travail est perceptible au premier coup d’œil. J’aime sa façon de « remixer » les images en leur donnant un nouvel éclairage grâce au prisme de la légende. Si le fait d’utiliser des visuels vintage peut évoquer l’univers de Mark Weaver ou d’autres graphistes, je trouve qu’il se dégage de l’ensemble de sa production un esprit, un humour proches de celui de Pierre Desproges, Jacques Tati ou des parodies publicitaires d’Hara-kiri.

© Stéphane Massa-Bidal

© Stéphane Massa-Bidal

© Stéphane Massa-Bidal


10
fév 10

3D, la nostalgie de la facette

À l’heure où les images 3D créées pour le cinéma sont de plus en plus difficiles à distinguer des prises de vues « réelles », je vois apparaître dans d’autres domaines, graphisme, web, photo, sculpture, vidéo une certaine nostalgie pour les premières représentations 3D facettées. Ce qui était au départ une contrainte technique devient un choix artistique (comme pour le pixel art).

Cette tendance s’accompagne souvent d’une transposition dans le monde réel, comme chez Xavier Veilhan et certaines de ses œuvres exposées à Versailles ou Eric Testroete et son étonnant masque d’halloween (ci-dessous).

Ce masque me trouble pour plusieurs raisons. Il m’évoque d’abord le travail de pionniers comme Rebecca Allen et son clip pour « Musique non stop » de Kraftwerk datant de 1986.

Il me fait ensuite penser aux expériences de réalité augmentée utilisant Papervision3D que l’on voit fleurir sur la Toile. Papervision3D, qui est d’ailleurs à mon avis un peu à l’origine du regain d’intérêt pour cette forme de représentation. Le projet REC YOU réalisé par le studio japonais non-grid pour le Walkman de SONY en est emblématique.

Faut-il y voir une nostalgie d’une période où l’homme avait le sentiment d’être supérieur à la machine ? Une référence à un âge d’or informatique idéalisé ? Ou s’agit-il tout simplement d’un code « vintage » dans la représentation numérique ?

Veilhan à Versailles c’est ici
Eric Testroete, ici
Rebecca Allen, ici
Non-Grid, ici