À quelle vitesse une mouche vole-t-elle ? Combien de fois par jour un être humain cligne-t-il des yeux ? Combien de bûches de Noël sont-elles consommées chaque année en France ? Autant de questions dont la réponse peut paraître parfaitement inutile, voire insignifiante. Toutefois, il suffit de constater le succès de l’application pour smartphone « savoir-inutile », ou du défi en ligne Trivial Pursuit™ experiment pour être convaincu du contraire.
Le site « learnsomethingeveryday » est une illustration parfaite de cette tendance. Heureusement, ils assaisonnent ces chiffres avec une bonne dose d’humour qui leur conserve leur futilité.
Cependant, cette «vaporisation» du savoir envahit peu à peu les écrans grands ou petits à grands renforts de quiz, de jeux-concours ou d’émissions. Cette frénésie de la statistique, du chiffre qui parle, gagne même les sources d’information traditionnelles qui se convertissent peu à peu à cette façon de décrire le monde. Il y a plus de sucre dans un citron que dans une fraise, la chaise électrique a été inventée par un dentiste… Devant un tel bombardement de données, difficile de hiérarchiser, de classer, de différencier l’essentiel du superflu, de prendre du recul. Qui sait ? Dans quelques années, peut-être faudra-t-il revoir notre façon d’enseigner l’histoire ? Ce qui donnerait, par exemple : Napoléon a gagné 82% des batailles qu’il a livré en tirant en moyenne 19 000 coups de feu, ou, lors de la retraite de Russie, 98% des soldats de la Grande Armée ont reconnu avoir eu froid aux pieds…
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